DNC : La profession agricole demande la fin du dépeuplement et propose une alternative scientifique
Publié le
Communiqué de presse, le 10 décembre 2025
Ce matin, la Chambre d’Agriculture a réuni l’ensemble de la profession agricole* afin d’exprimer son soutien total aux éleveurs et de réaffirmer son opposition à la procédure de dépeuplement systématique mise en œuvre dans le cadre de la lutte contre la DNC. Face à l’inefficacité constatée des mesures actuelles, une proposition de protocole expérimental a été transmise à Mme Annie GENEVARD Ministre de l’Agriculture de l’Agro-Alimentaire et de la Souveraineté Alimentaire.
Constat : un protocole actuel de lutte qui montre ses limites
Le foyer récemment détecté démontre une nouvelle fois que le dispositif sanitaire actuellement déployé par l’État n’est pas suffisamment efficace : malgré les mesures en vigueur, un nouveau cas vient d’apparaître.
Contexte spécifique de l’exploitation concernée
Les éléments factuels observés sur l’exploitation touchée renforcent la nécessité de revoir la stratégie :
- Foyer situé à plus de 100 km des cas connus dan les Pyrénées-Orientales (66)
- Aucune introduction ni mouvement d’animaux provenant de zones proches de foyers ou de zones réglementées
- Élevage sédentaire
- Contamination durant une période de faible activité vectorielle
- Exploitation éloignée des grands axes routiers
- Sorties et mouvements récents d’animaux réalisés dans de bonnes conditions de biosécurité
- Absence de contact direct avec les animaux des élevages voisins
Ces éléments interrogent sur l’origine réelle de la contamination et imposent une réévaluation urgente des méthodes de lutte mises en œuvre.
Demandes de la profession : suspendre le dépeuplement et engager un protocole expérimental
Le profession agricole demande la suspension immédiate du dépeuplement systématique et la mise en place d’un protocole expérimental, complémentaire aux mesures prévues par l’arrêté préfectoral en vigueur.
Ce protocole comprend :
- Abattage systématique des animaux PCR positifs issus d’une suspicion
- Surveillance PCR hebdomadaire des animaux appartenant à la même unité épidémiologique, pendant 4 à 6 semaines
- Surveillance vétérinaire renforcée pour les autres unités épidémiologiques du cheptel
- Lutte intensifiée contre les vecteurs
- Recherche approfondie de l’origine de la contamination : analyses, traçabilité, appuis scientifiques
- Vaccination massive, rapide et efficace au-delà des zones réglementées, tel que déjà défendue par la Chambre d’Agriculture auprès du MAASA depuis plusieurs semaines
- Mise en place d’une zone de protection renforcée de 5 km autour de foyer, avec surveillance vétérinaire bihebdomadaire pendant 4 semaines
La profession agricole demande que ce protocole expérimental soit entièrement pris en charge par l’Etat.
En cas d’apparition de nouveaux foyers, elle souhaite également que ce protocole puisse être généralisé, afin de garantir une gestion plus efficace, proportionnée et scientifiquement adaptée de la situation sanitaire.
* La Chambre Agriculture de l’Ariège, Libres de Cultiver Notre Avenir, FDSEA 09, Jeunes Agriculteurs 09, Confédération Paysanne 09, Confédération Paysanne Occitanie, Coordination Rurale Occitanie, Coordination Rurale 09, Chambre Agriculture de la Haute-Garonne, Les Ultras 64